Jeudi 28 septembre. Le groupe est assis, en cercle, autour de Marie-Pierre, la conteuse de la journée. Et cela commence avec une musique. Un petit air d’accordéon et, rapidement, des mots : merveilleux, magique, situation initiale, péripéties, fée, sorcière… Pêle-mêle ou plus timidement, ils arrivent, ces petits mots que les élèves connaissent. Puis l’on s’essaie à définir ce qu’est le conte et même à le différencier du mythe.

Des contes, depuis quand ? Depuis que les hommes savent parler ! De tous temps, ils ont eu besoin de se divertir mais aussi d’expliquer le monde et de réfléchir.

Qui en a  recueilli et collecté un grand nombre ? Les frères Grimm. Les élèves parlent du Tambour, de Raiponce mais aussi du petit Chaperon rouge. C’est l’occasion pour la conteuse d’évoquer d’autres versions de ce conte bien connu de tous.

Et l’on commence avec le conte de L’Homme de la hutte. Celui-ci comporte une morale que les élèves trouvent sans difficulté : quand on ne se comprend pas,  il faut essayer de  discuter, de communiquer, d’échanger.

Se comprendre et comprendre : alors même si les scientifiques ne seraient guère d’accord (Marie-Pierre le précise avec humour) vient le temps d’un conte du pourquoi et du comment ? Mais au fait, pourquoi la mer est-elle salée ? Les élèves se rappelleront certainement de ce conte breton : le petit moulin magique, Petit Jeannot,  Gros Jean. Certains se souviennent même le lendemain du mot utilisé pour le caractériser : étiologique !

Marie-Pierre évoque ensuite les contes facétieux : voilà l’occasion de travailler un peu le vocabulaire ! Mais très rapidement, arrive aux oreilles des élèves une des histoires de Nasreddine le Hodja, qui, dans sa sagesse (ou sa malice), cette fois-ci, a le beau rôle. Nasreddine et son fils sur l’âne, Nasreddine et son fils sous l’âne…On a bien ri ! Quelques élèves connaissaient d’autres histoires de ce personnage et ont voulu raconter. De beaux moments d’échanges.

Au tour de Schéhérazade. Nous voilà partis pour une évocation des Mille et Une Nuits. Mais qui était-elle, au fait ? Certains enfants en parlent à d’autres qui ne la connaissaient pas du tout. Marie –Pierre complète, les professeurs ou éducateurs aussi. Ce serait presque mille et une voix ! Quelle surprise pour certains de découvrir qu’il y a un lien avec Aladin ou Sinbad le marin. On parle de Walt Disney et de films d’animation.

Vient le temps du conte régional, le Conte de Rochelambert, de Saint-Paulien près du Puy en Velay. C’est l’occasion d’entendre quelques expressions auvergnates,  d’évoquer les tanneries du Puy mais aussi de rappeler que… l’argent ne fait pas tout. Ah, qu’il était détestable ce marquis ! Bien mal lui en a pris. Avare, aussi…comme Gros Jean du conte breton. D’ailleurs, tous deux ont finalement été « Gros-Jean comme devant » !

La boucle semble bouclée mais Marie-Pierre termine avec de petits jeux. Les mots sont à l’honneur : virelangues, jeux de mémorisation et d’écoute.

Le temps du conte est terminé. Place à la lecture en plein air !